Monologue drolatique d'un turfiste stratège, Fièvre de cheval nous restitue avec brio le monde des bistrots attelés, le galop mental et les errances d'une vie sur terrain lourd. Le pari est une fête... mais très rarement.
Rien ne me souciait plus dans une journée que ces quelques secondes, disséminées tous les quarts d'heure, à raison de quarante courses au quotidien cela représentait au final pas mal de minutes, ces quelques secondes donc, ces quelques secondes où le coeur palpitait, où un frisson me traversait quand le cheval sur lequel j'avais misé montait aux avant-postes et qu'il figurait dans les trois premiers aux abords de l'arrivée. Oui, un frisson. Un frisson, enfin. En attendant celui qu'on appelle le dernier et que je ne redoutais même plus tant la vie avait cessé de me concerner.
Comme Anatole, le héros de cette histoire, Sylvain Chantal ne connaissait rien aux courses hippiques. L'envie lui vint de se plonger dans l'univers des bars PMU qui diffusent, sur des écrans de télévision, les épreuves à longueur de journée. Et, à l'instar de la galerie de personnages qui peuple ce roman, il a gagné un peu, perdu et bu beaucoup.
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