L'inclusion des femmes dans la République s'inscrit dans un long
processus, encore inachevé. Après les promesses de 1945, l'avènement de
la Ve République en 1958 a signé leur mise hors jeu politique : divers traits
institutionnels de ce régime hybride ont assuré aux hommes un quasimonopole
de la politique. Écartées du Parlement et des assemblées
élues, les femmes n'ont longtemps dû leur existence en politique qu'à
la volonté présidentielle. Paradoxalement, il leur a été plus facile de
gouverner que de représenter.
La rupture introduite par les lois dites de «parité», votées entre
1999 et 2007, n'a pas mis fin à l'hégémonie masculine au Parlement où
les hommes siègent à plus de 80 % à l'Assemblée nationale et à plus
de 75 % au Sénat. Mais, ministres ou secrétaires d'État, les femmes se
sont en revanche taillé une place grandissante au gouvernement, prenant
également le départ dans la course présidentielle.
Alors que les Françaises et les Français se disent prêts à élire une
femme à la tête de l'État, Mariette Sineau montre que le genre est
plus que jamais une catégorie d'analyse utile et nous invite à re-penser
les rapports de pouvoir entre femmes et hommes dans la France du
XXIe siècle.
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