Félix Mendelssohn un intercesseur culturel
Petit-fils du philosophe Moses Mendelssohn, Félix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847) est l'un des compositeurs romantiques les plus célèbres. Membre d'une famille s'étant fait un nom dans le secteur bancaire, le musicien des Romances sans paroles est une véritable icône culturelle en Allemagne. Converti au protestantisme, il devint le symbole d'une assimilation réussie. Pourtant, Mendelssohn-Bartholdy fut considéré par le régime nazi comme un artiste « dégénéré » et fut de fait victime de la brutale répression culturelle.
Tout en relatant ces pénibles épisodes, souvent abordés à l'aide d'informations encore inconnues, cet essai présente la personnalité singulière de ce musicien d'exception : pianiste, organiste, directeur de l'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, auteur d'oratorios célèbres comme Elias et Paulus où se croisent les enseignements de l'Ancien et du Nouveau Testaments, Mendelssohn-Bartholdy est un personnage multiple, hanté par plusieurs traditions culturelles que l'on retrouve dans ses oeuvres.
Le peintre Philipp Veit (1793-1877), cousin de Félix Mendelssohn, réalisa, en 1848, cette Germania destinée à décorer la salle des séances de la première Assemblée nationale allemande. Y fut, l'année suivante, proclamée une Constitution d'obédience démocratique. Cette toile de grande taille constitue, de par ses symboles, une allégorie de la paix et de l'égalité entre les hommes, représentée notamment par l'émancipation des Juifs allemands dont la famille Mendelssohn demeure un emblème. On remarquera, entre autres, l'entrave abandonnée sur le sol, ainsi que le paysage à la Dürer se déployant derrière la Germania.
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