Quelle que soit la pratique sociale ou l'institution considérée,
il n'y a pas de formation sans une fantasmatique
sous-jacente. Et de fait, lorsque l'on tente de caractériser le
désir de former des êtres humains, il y est question d'amour,
de plaisir et de souffrance, mais aussi de haine, de violence
et de culpabilité.
Les travaux présentés ici ont en commun le souci de reconnaître
à l'oeuvre - dans le projet et l'activité de former, de
se former et d'être formé - la dimension du fantasme : le
désir de formation s'inscrit dans les prototypes infantiles
des relations, là où se jouent les questions et les réponses
de l'origine (celle du sujet et celle de l'espèce).
Mais ce désir s'inscrit aussi dans le corps social et dans
la culture : institutions et mythes de la formation gèrent
l'économie du désir, ils en assurent la légitimité ou l'illégitimité...
La question qui affleure alors est de savoir qui est
bénéficiaire de cette gérance ? Le sujet singulier ou le sujet
social ? Et au prix de quels compromis ?
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