1940-1964, du prototype au F40-7
Les F4U Corsair
À la fin des années trente, redresser la situation économique constitue le principal souci des États Unis. Malgré les tensions et les désirs de conquête non dissimulés émanant de l'Allemagne, F. D. Roosevelt et son gouvernement refusent de s'engager militairement en Europe.
La perspective d'un conflit mondial n'en inquiète pas moins à juste titre les représentants américains, car le réarmement immodéré de l'Allemagne signe une violation du Traité de Versailles. Son désir de neutralité n'empêche pas l'Amérique de rester vigilante ; les militaires, et la Marine en particulier, ont toutes les raisons d'imaginer que l'escalade d'un conflit géopolitique à l'échelle mondiale les amènera inévitablement à se battre dans le Pacifique.
Considérant que son matériel est performant, mais sans doute voué à une obsolescence rapide, la Marine décide de moderniser la flotte de ses avions embarqués et fait donc appel à plusieurs fabricants aéronautiques pour concevoir un nouveau chasseur. À l'époque, le monde de l'aéronautique délaisse le bon vieux moteur radial pour se tourner vers des moteurs en ligne. Malgré l'excellence de cette formule, la marine américaine avance des arguments tout aussi valables : « simple », refroidi par air et facile à mettre en oeuvre, le moteur en étoile implique surtout, vu les rudes conditions de vie des avions embarqués, une maintenance moins laborieuse et moins compliquée que les moteurs refroidis par liquide.
L'encombrement constituait une autre problématique d'importance. Doté d'un puissant moteur, l'appareil n'en devait pas moins être de dimensions très réduites pour trouver place sur les porte-avions. Un vrai défi pour les constructeurs lancés dans l'aventure. Vought-Sikorsky Aircraft (V.S.A.) finira par remporter ce challenge avec son projet V.166B soumis à la Marine.
Le Corsair était né...
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