1807, d'Eylau à Friedland, la campagne de Pologne
27 octobre 1806, Napoléon entre à Berlin.
Incroyablement actif, comme à son habitude, il affaiblit l'Aigle russe en usant de la diplomatie, puis il propose à l'Autriche de lui restituer la Silésie que lui avait enlevé la Prusse de Frédéric le Grand et, enfin, règle le problème de l'ennemi de toujours : l'Angleterre.
A cette fin, il édicte un décret qui entraînera la France sur une pente qui se révélera funeste : le 21 novembre 1806, il décrète le blocus continental. Commence alors, une longue succession d'évènements qui aboutiront à l'ouverture d'une nouvelle guerre en Pologne.
Benningsen, dans ses mémoires, présentera les combats de cette campagne comme des victoires et il exalte à juste titre la valeur des soldats russes et l'efficacité des Cosaques.
En fait, il a reculé partout.
A Eylau, il clame que c'est sa victoire, mais il oublie qu'il était sur le point d'être cerné. A Friedland, il est rapidement mis en déroute. La campagne s'achève par une victoire totale pour les Français et une défaite indiscutable pour les Russes.
Après la célèbre rencontre du 25 juin sur le Niemen, l'armistice entre Napoléon et Alexandre et les parades des deux gardes, la paix est signée le 8 juillet 1807. Les deux Empires continentaux ne sont plus, dès lors, séparés que par les eaux du Niemen.
Cette brillante campagne marque l'apogée de l'Empire et celle de la Grande Armée. Le Tsar, Alexandre 1er, un instant sous le charme de Napoléon, adhère au blocus continental visant à asphyxier Albion.
En moins de deux ans, les Français ont mis à genou tout le continent. Seul, à l'autre bout de l'Europe, le Portugal continue de commercer avec l'Angleterre. Napoléon voudra faire cesser cela et se lancera dans une aventure espagnole qui l'entraînera à sa perte.
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