Le mercredi 3 juin 1789, à neuf heures du matin, je partis du fort Chipiouyan, situé sur la rive méridionale du lac des collines. J'étais embarqué dans un canoë d'écorce de bouleau, et j'avais pour compagnons un Allemand et quatre Canadiens, dont deux étaient accompagnés de leurs femmes.
Un Indien, qui portait le titre de Chef anglais, me suivait dans un petit canoë avec ses deux femmes ; et deux autres jeunes Indiens, ses compagnons, étaient dans un autre petit canoë. Ces hommes s'étaient engagés à me servir d'interprètes et de chasseurs. Le premier avait autrefois accompagné le chef, qui conduisit M. Hearne à la rivière des Mines de Cuivre. Il s'était depuis distingué parmi ceux qui allaient échanger des pelleteries au fort Churchill, et il avait été longtemps attaché aux agents de la Compagnie de la baie d'Hudson. C'est ce qui lui avait fait donner le titre de Chef anglais.
J'étais aussi accompagné par un canoë que je destinais à faire le commerce, et dont j'avais confié le commandement à M. Leroux, l'un des commis de la Compagnie du Nord-Ouest. Ce canoë portait une partie de nos provisions ; car le tout n'avait pas pu entrer dans le mien, où il y avait déjà les hardes nécessaires à notre voyage, un assortiment de marchandises destinées à servir de présents aux Indiens pour nous concilier leur bienveillance, et enfin les armes et les munitions qu'il nous fallait pour notre défense et pour la chasse. Cependant, il y avait lieu de croire que, si par la suite nous étions obligés de nous séparer, les vivres que nous aurions consommés laisseraient assez de place dans mon canoë pour recevoir le reste de notre approvisionnement.
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