Exploitations forestières et peuples autochtones
Depuis des décennies le monde est alerté par les ravages, le plus souvent irréversibles, causés par la déforestation massive de l'Amazonie, dont il fut d'abord question, de la grande île de Bornéo, de la Péninsule malaise et de l'Indonésie, de l'Afrique centrale et orientale, du Grand nord enfin. Ravages que rien n'a pu vraiment arrêter parce que l'exploitation du bois, des richesses du sous-sol, l'ouverture de milliers de km2 aux monocultures réclamées par le marché mondial génèrent d'immenses profits dont les grandes compagnies internationales, forestières, minières, marchandes se sont emparées et dont trop de responsables politiques et décideurs locaux tirent également avantage.
Cette alerte a principalement été lancée pour des raisons écologiques, justifiées, que la prise de conscience du changement climatique rend plus actuelles. Mais jusqu'à très récemment d'autres conséquences, extrêmement graves, de la déforestation, ont été insuffisamment soulignées. Ce sont celles qui affectent tes moyens d'existence, la survie même des peuples qui, depuis des millénaires, habitent la forêt, en tirent leurs ressources, y ont construit et développé leur univers socio-culturel, leur vision du monde et grâce à qui les forêts se sont maintenues et régénérées. Les articles de ce quatrième numéro de la collection Questions autochtones sont consacrés à l'analyse de la situation et des menaces que connaissent les peuples autochtones des forêts mais également aux solutions légales, politiques, techniques et aux innovations qui ont vu le jour pour permettre une gestion durable des forêts et assurent une reconnaissance des droits territoriaux et d'usage autochtones. Beaucoup de luttes sont encore nécessaires pour que cette gestion et ces droits acquièrent force de loi sur toute la planète ; les organisations autochtones ont besoin de l'aide active de tous leurs sympathisants.
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