«La notion de complexité devient opératoire si elle permet de sortir du mythe positiviste selon lequel «l'explication» d'un phénomène impose d'en traiter en «éliminant le contexte». S'attacher à la complexité, c'est introduire une certaine manière de traiter le réel et définir un rapport particulier à l'objet, rapport qui vaut dans chaque domaine de la science... C'est reconnaître que la modélisation se construit comme un point de vue pris sur le réel.» Un point de vue «pris sur» et assumé comme tel, qui se renouvelle de ses confrontations à d'autres.
C'est dans cet esprit qu'une pluralité de points de vue se tisse dans cet ouvrage autour d'un «objet» commun à cette visée de complexité: le processus de modélisation. Ce processus est reconnu comme une expérience, celle du modélisateur, qui s'efforce de lui donner une (des) forme(s) devenant modèle(s) interrogeant en retour l'expérience de modélisation comme expérience de recherche à modéliser.
De nombreux champs disciplinaires se trouvent ici confrontés: confrontation interne par un retour critique du chemin disciplinaire sur lui-même, et confrontations croisées entre différentes productions disciplinaires, ainsi qu'entre les modèles et les pratiques. Au final, c'est un voyage entrelacé parmi les métiers et les recherches dans le soin, la formation, l'informatique, la biologie, les sciences du langage, l'agronomie et le management, qui se dessine au fil de ce livre, un voyage jalonné par le questionnement de ceux qui l'ont partagé.
Qui peut encore croire que les réponses sont justes quand elles sont simples, claires, et faciles à appliquer? C'est à un questionnement critique sur notre propre rapport au modèle que nous invite cet ouvrage, au fil des contributions proposées.
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