« Eux » et « nous » ?
Une gauche populaire cherche aujourd'hui sa voie entre une forme « parti » discréditée et une incertaine forme « mouvement » : entre « rassembler la gauche » et « construire le peuple ». Mais que valent désormais ces termes de « peuple » et de « gauche » ?
Si le débat piétine, c'est, aux yeux de l'auteur, parce qu'on en reste au registre du politique. Il propose de reprendre les choses de plus haut : par une approche nouvelle des rapports de classe dans l'État-nation et des rapports de nation dans le Système-monde à l'ère néolibérale, qui permette de comprendre comment s'est reconfiguré le théâtre des partis. Il croise ici les héritages de Marx et des siens - Gramsci, École de Francfort, Althusser - avec ceux de Foucault, Bourdieu et Schmitt.
Mais sa critique du populisme de gauche s'inspire tout autant du renouveau du travail sociologique sur les classes moyennes et populaires. L'émancipation de ce vaste peuple des sans-privilège, de cette « classe fondamentale » qui est aussi « de sexe » et « de race », requiert une organisation politique de type nouveau, fondée sur une forme « association » dont il trace les contours et l'horizon révolutionnaire.
Il avance une « politique » au sens fort et prégnant d'Aristote et de Hobbes : une vraie « théorie » donc, qui est, en même temps, une intervention frontale dans les conflits et débats en cours.
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