Les États-Unis de Joe Biden en reviennent-ils à une diplomatie classique, multilatérale ? Leur posture plus ouverte ne gomme ni leurs problèmes internes ni les divergences d’intérêts qui les séparent des Européens : quelle diplomatie ouverte s’accordera avec la défense prioritaire des intérêts américains ? Washington organisera-t-il cette large coalition anti-chinoise dont se défient les Européens ? Les sanctions resteront-elles, avec leurs effets induits, au cœur des manœuvres américaines ? Les Européens pourront-ils, contre les mastodontes américains, affirmer leur souveraineté dans le domaine-clé des nouvelles technologies ?
Au seuil de la COP 26, la question n’est pas seulement celle du respect des engagements de limitation des émissions à effet de serre, mais plus celle d’une conversion structurelle des économies. Celle-ci devrait s’opérer de manière concertée, si l’on veut éviter une course au contrôle des industries vertes, génératrice de nouvelles inégalités. Jusqu’où pourra aller la coopération internationale dans ces domaines, et sur quel type de financement des entreprises pourrait-elle s’appuyer ?
De quelle Allemagne héritera le successeur d’Angela Merkel ? Sous la bannière du multilatéralisme, Berlin affirme plus clairement ses intérêts nationaux, tout en demeurant bridé par une posture de retenue héritée de l’histoire et fermement défendue par l’opinion publique. Quelle Europe construire avec cette Allemagne-là ?
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