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L’Europe, la dernière chance ? L’ouvrage doit constituer un électrochoc : l’Europe OUI, mais une AUTRE Europe. Car cette publication, portée par deux jeunes europhiles motivés, animateurs du think tank europanova doit faire office de demande d’un engagement européen renouvelé et clarifié, eu égard notamment aux exigences du fait national, dans le contexte électoral qui va s’ouvrir, en France, mais aussi en Allemagne. 1.constat En point de départ, les auteurs partent du constat suivant : les Européens, les peuples mais aussi les élites refusent de voir le monde tel qu’il va et surtout tel qu’il évolue à grande vitesse. La mondialisation y semble impensable et n’a pas entraîné les évolutions nécessaires. Il y a une sorte d’usage hypocrite de l’Europe par les élites : elles savent bien que c’est l’Union européenne qui peut seule sauver la mise aux nations du continent, et qui la sauve déjà, mais il faut surtout ne pas le dire et tout continuer à penser en termes nationaux. Or, pour eux, si mal construite et bureaucratique soit-elle, l’Union a joué son rôle d’amortisseur des dangers, et montrer que c’est le manque d’Europe qui risque de nous rendre incapable d’une vraie relance d’après-crise. Les auteurs rappellnt pourquoi l’Europe a pris ce tour bureaucratique, pourquoi elle s’est constituée comme une mise en commun de ressources, pourquoi elle s’est donnée comme seule véritable ambition de s’imposer par le bas, comme une réalité concrète de l’intégration économique, culturelle, etc. qui viendrait un beau jour pousser à une affirmation politique, au lieu de faire émerger directement une vraie volonté politique européenne amenant à forger le réel… La volonté politique a été laissée au mieux à des logiques ponctuelles (grandes heures du couple franco-allemand, etc.). 2.Ouverture Le constat dressé, l’ouvrage ouvrira de nouvelles pistes. Il est temps de passer à une Europe politique dotée d’élites soucieuses de donner corps à une ambition européenne d’abord, nationale ensuite. Le temps est venu d’opérer une révolution. La question est de savoir dans quelle mesure elle relève des logiques démocratiques traditionnelles, dans quelle mesure d’une sorte de volontarisme éclairé d’élites conscientes, respectueuses des réalités nationales de leurs pays d’ancrage mais capables de s’en abstraire pour favoriser un projet à l’échelle du continent seul apte à répondre aux défis de la globalisation ? 3. Propositions Enfin, la dernière partie est constituée de propositions concrètes, émanant de personnalités politiques ou économiques de premier plan, destinées à relancer la construction européenne. Ces interventions personnelles pourront être reprises par les principaux candidats – un peu à l’image du pacte de Nicolas Hulot en 2007 ou de l’efficace lobbying mis en œuvre par Europa Nova en faveur du traité simplifié.