Depuis l'aube, la chaleur accable cette ville de bord de mer où un typhon est annoncé. Pourtant, rien ne décourage les Aosawa. Ces notables, propriétaires d'une clinique, organisent une grande fête d'anniversaire dans leur magnifique villa.
La réception vire à la tragédie lorsque dix-sept personnes meurent empoisonnées au cyanure. La jeune Hisako a assisté impuissante à la mort des siens. Mais il lui est impossible de témoigner : elle est aveugle. La police doit se contenter d'un étrange poème abandonné sur les lieux.
Des années plus tard, le mystère reste entier tandis que l'affaire continue de hanter les esprits.
Avant que le temps n'efface tout, l'histoire sera narrée une nouvelle fois par plusieurs voix, discordantes, voire mensongères. Celles des témoins, des proches des victimes, des voisins et des enquêteurs.
« Quand diverses personnes parlent de la même chose, leurs récits diffèrent toujours légèrement ; ils dépendent des connaissances, de l'éducation et de la personnalité de chacun, vous voyez ? »
Eugenia, qualifié par l'Asahi Shimbun de « superbe mystère, dans tous les sens du terme », a valu à Riku Onda d'être récompensée par le Grand Prix des auteurs japonais de romans policiers (2006). Le New York Times l'a sélectionné comme l'un des cent meilleurs livres de 2020.
Roman traduit du japonais par Mai Beck et Dominique Sylvain.
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