« Même si elle tient à la fois de la poésie et du sermon, la République est avant tout un livre de philosophie. » Et Nettleship, un de ses plus grands interprètes, énonçait en conséquence ce principe de lecture : il faut voir comment Platon arrive à ses conclusions avant de commencer à les critiquer. Pour les critiques, elles n’ont jamais manqué, que ce soit envers la nature utopique ou totalitaire qu’on reconnaît à l’œuvre, ou à l’égard de thèses métaphysiques ou politiques jugées exorbitantes, tel ce mystérieux « bien par delà l’essence » ou celle du gouvernement des philosophes. Ce second volume a pour objet les principes dégagés par les livres centraux, fondements nécessaires des conséquences psychologiques et politiques tirées dans les autres livres. La définition du philosophe authenthique, seul apte à saisir le Bien par la science qui lui est propre, permet de constituer en paroles une cité ayant pour modèle l’Idée même de justice et de définir comme une conversion totale de l’âme l’éducation de ceux qui sont destinés à la garder et à la gouverner. Enfin, si c’est dans la République que la plus haute science, la dialectique, se trouve déterminée par le fait de n’avoir pas recours à des images, l’œuvre abonde en comparaisons, allégories, analogies et mythes en tous genres. Nouer ainsi la science au mythe, c’est sans doute aussi réfléchir à une des manières dont la philosophie doit pénétrer la politique.
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