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Est-ce un hasard si une industrie du soutien à la parentalité émerge précisément alors que l’accueil et l’éducation de la petite enfance se privatisent ? Comment se fait-il que malgré le discours sur l’importance des 1000 premiers jours et l’accumulation de conseils à leur intention, les parents semblent toujours plus stressés, voire épuisés ?
Marchandisation de la petite enfance, développement tous azimuts des soutiens à la parentalité, quantification des sciences de l’éducation, prolifération d’un discours neuroscientifique et économiste : l’auteur montre comment ces différentes tendances actuelles pointent toutes dans la même direction, l’individualisation et la privatisation de la responsabilité parentale et le désengagement de l’Etat.
En assemblant des perspectives sociologiques, historiques et des sciences de l’éducation, issues de différentes traditions académiques – anglosaxonnes, néerlandophones et francophones –, il offre une vue d’ensemble sur les évolutions profondes des conceptions de la parentalité dans l’ère néolibérale. Dans un plaidoyer pour une responsabilité éducative partagée, il démontre que l’éducation des tout-petits et le meilleur intérêt de l’enfant sont autant d’objets politiques dont il faudrait se saisir pour construire une société plus solidaire.