Wenger fait partie des auteurs pionniers qui ont forgé, dans les années 1990, la notion de communauté de pratique (CoP). Ces structures sociales spontanées, auto-organisées et informelles, sont présentées comme ayant des capacités étonnantes en matière de management des connaissances, et sont considérées par toute une littérature en économie et en gestion comme l’unité active de compétence d’une organisation (Cohendet, Creplet, Dupouet, 2006, p. 18). Au départ, c’est une réflexion anthropologique sur les apprentissages sociaux qui émergent dans différentes sociétés (Lave, 1991 ; Lave et Wenger, 1992) qui va amener Wenger à développer une théorie de la communauté de pratique (Wenger, 1998). Cet ouvrage est un point de basculement notable dans les travaux de Wenger (Berry, 2008). Deux autres ouvrages vont ensuite marquer l’évolution de la pensée de Wenger. En premier lieu, l’ouvrage de 2002 écrit avec McDermott et Snyder : Cultiver les communautés de pratique : un guide pour manager les connaissances (Wenger, McDermott, Snyder, 2002), puis L’apprentissage dans un paysage de pratique : frontières, identité et trajectoire dans une perspective d’apprentissage basée sur la pratique (Wenger-Trayner et al., 2014), où la communauté de pratique est appréhendée comme un moment de rencontre entre différentes trajectoires individuelles d’apprentissage qui se développent dans un « paysage » de pratique. Ce chapitre suit le cheminement de la pensée de l’auteur à travers ces trois ouvrages.
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