Dans un style aussi limpide que séduisant, Jean-François Duval
pose un regard sensible sur les infinies variations du quotidien, et
restitue à nos yeux cette magie de l'ordinaire qu'Emerson résumait
superbement en disant «une journée est une étoffe plus belle que
n'importe quelle mousseline».
Denis Grozdanovitch l'écrit dans sa préface : «Derrière l'apparente
désinvolture du style souriant, un poète méditatif et un philosophe
pétri de curiosité ne cesse ici de soulever les épineuses
problématiques que génèrent inéluctablement les petits riens de
l'existence quotidienne. Nous apprendrons par exemple qu'il
n'existe aucun lieu mieux approprié qu'un bon canapé pour
découvrir que le centre est partout et la circonférence nulle part,
que les pigeons sont de prodigieux petits nietzschéens qui peuvent
éventuellement vous apprendre à penser contre vous-même, que
les femmes intelligentes posent rarement les questions pointues
avant onze heures du soir, qu'il est crucial de ne pas «oublier de
vivre» et de réaliser une bonne fois pour toutes que demain ne
nous apportera rien qu'aujourd'hui ne nous ait déjà offert, et enfin
- et surtout - qu'en matière littéraire l'essentiel n'est pas de dire
quelque chose mais de savoir faire vibrer la langue et par là même
la vie tout entière !»
L'ouvrage se clôt par un petit texte à part, «Sur la route avec
Marylou», où l'auteur retrouve au fin fond des États-Unis la plus
mignonne des protagonistes de Sur la route de Jack Kerouac.
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