Et soudain, la liberté
« Evelyne Pisier voulait raconter l'histoire de sa mère, et à travers elle, la sienne. Une histoire fascinante couvrant soixante ans de vie politique, de combats, d'amour et de drames - le portrait d'une certaine France aussi, celle des colonies et de la contestation, du patriarcat et du féminisme. Nous étions d'accord : il fallait en faire un roman.
Un roman qui, de l'Indochine en guerre à la Nouvelle-Calédonie des années cinquante, de la révolution cubaine à Mai 68, tisse les destinées de ces deux femmes éprises de liberté. Deux héroïnes modernes et indépendantes, lectrices passionnées, engagées.
Évelyne m'a invitée à plonger dans son passé et, ensemble, nous avons commencé l'écriture. C'était joyeux, magnifique.
Tout aurait pu s'arrêter à sa mort, un jeudi de février.
J'étais son éditrice. Son amie. Elle m'avait confié ses rêves et ses souvenirs. Alors, comme elle le souhaitait, j'ai terminé le livre. »
C. L.
Évelyne a fêté ses soixante-quinze ans quelques semaines après notre rencontre. Elle avait choisi d'aimer ses rides, ses cheveux blancs, ses nombreux petits-enfants - la vie. Mona, elle, s'était donné la mort à la veille de ses soixante-six ans. « Ce qu'il faudrait, c'est montrer dans le roman comment vous vous êtes construites l'une l'autre, mais aussi déconstruites, peut-être. »
On pouvait résumer les choses d'une phrase : Évelyne Pisier n'était pas devenue Évelyne Pisier par hasard. Sa mère était à la fois un modèle et un contre-modèle, une alliée et un contradicteur, une confidente et une femme de secrets - un grand chaos d'ombre et de lumière.
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