« Des mois plus tard, le terrible départ s'amorce. Les sentences sont prononcées, pour chacune des mille communautés. Les unes plus clémentes, d'autres, d'une grande cruauté. Stoyan est condamné à la perpétuité. Le pire, c'est sa destination, il est le seul à avoir échoué à Diyarbakir.
Située au bout de l'Empire, au fin fond de l'Anatolie, le grand Est, près de la Syrie, c'est la prison effrayante de tous les récits. Même les enfants, c'est comme ça qu'on les gronde : tu finiras à Diyarbakir. Est-ce le moment précis où advient le désespoir, la prise de conscience s'effondre
Stoyan : j'irai à Diyarbakir.
J'ai la preuve de son existence. »
1861. Les premiers mouvements nationalistes contre la domination ottomane ébranlent les Balkans. Stoyan, 25 ans, se jette avec la fougue de la jeunesse dans la lutte révolutionnaire. Arrêté, il est condamné et déporté dans la prison la plus terrible de l'empire : Diyarbakir. Il parvient pourtant à s'en échapper...
Zinaïda Polimenova, nourrie des légendes de ses ancêtres, nous plonge dans les Balkans de la fin du XIXe siècle et c'est en poète qu'elle nous fait vivre les aventures de ce héros au coeur simple, entraîné dans le tourbillon des luttes d'indépendance alors que l'empire ottoman vit ses derniers feux.
Née en Bulgarie, Zinaïda Polimenova vit en France depuis 1997. Elle a publié trois recueils de poésie en bulgare. Eremia est son premier roman et le premier livre qu'elle écrit en français.
Les monotypes de Yann Bagot accompagnent l'errance, éprouvent les frontières, tracent des chemins dans une matière bleue et bouillonnante comme la mémoire.
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