Y a-t-il plus politique que l’écologie ? La gestion des territoires et celle des ressources naturelles font aujourd’hui l’objet de nombreux débats. Les questions environnementales donnent lieu désormais à des réseaux d’influences entre des institutions de nature et d’échelles différentes. Pour analyser les luttes de pouvoir et les ajustements qui en découlent, plusieurs écoles de pensée se sont développées depuis une quinzaine d’années, tels celles portant sur la résilience et la vulnérabilité, celle sur les biens patrimoniaux ou encore celle sur les « biens communs ». Encore peu développée en France et imparfaitement traduite par le terme d’« écologie politique », la political ecology s’est imposée dans le monde de la géographie et de l’anthropologie anglo-américaine. Cette approche s’appuie sur l’analyse des récits, notamment ceux qui fondent le discours dominant sur l’environnement et sur le développement. Celui-ci est considéré comme une rhétorique, façonnée par un réseau d’acteurs, parmi lesquels les chercheurs, ayant leurs intérêts propres. En ce sens, la political ecology conduit à étudier comment les forces en présence à une échelle locale sont influencées par des structures globales (dont les discours font partie). Cet ouvrage collectif vise à introduire la political ecology auprès d’un public scientifique francophone. Les auteurs exposent quelques uns de leurs résultats en relation avec ceux d’autres courants de pensée prédominants sur la gestion environnementale.
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