Ma poésie est ici politique. Elle a un rapport avec le gouvernement de l'État. Le chaos entretenu par « Le mauvais gouvernement » - El mal gobierno, dixit le sous-commandant Marcos - atteint toutes les strates de la population qui est soit exsangue, inquiète, fourbue ou désorientée et ce drame dont je suis témoin me submerge, et puis j'y échappe, je rejoins - fortune et désespoir mêlés - le contrepouvoir de l'antique feu amérindien. En ville, j'ai le sentiment de marcher sur le filament enfermé d'une ampoule électrique. Le désir se heurte contre les parois en verre des immeubles. Je fuis les parkings pour des chambres, je fuis les chambres pour des parkings. Mes dates sont des numéros de téléphone, des noms de rues. Parallèlement, la vie est paysanne. Les amoureux s'enlacent, ils s'élancent. Je suis le Grand-père Feu des indiens Huichols. J'observe, j'applaudis, je fulmine. Je ne m'éteins pas. Je fais feu de tous bois. Et si l'on ne me voit plus, c'est que, sous la cendre, j'ai regagné le centre.
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