Selon ma mère, je devais avoir appris, dans une vie antérieure, au cours de pérégrinations à Java ou dans quelque autre pays exotique, une langue étrange.
« Ma petite sixième, comme dans cette vie-ci tu es venue à moi, tu n’as plus besoin des épines qui poussaient sur ton corps dans ces régions sauvages. Gardes-en tout de même une. Lorsque je serai partie, elle t’aidera à affronter ce monde dont tu as si peur. »
Un poème chinois compare l’amour au fil qu’une mère utilise pour coudre les vêtements de ses enfants, fil que rien ne peut rompre, ni le temps ni l’espace. La narratrice, qui vient de perdre sa mère, n’en mesurera la vérité que trop tard. Puissant, sans détour, lyrique et cru, ce texte aussi personnel qu’allégorique impose Hong Ying comme l’une des voix les plus étonnantes de la Chine d’aujourd’hui.
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