De la Première Guerre mondiale aux Trente Glorieuses, l'histoire de la photographie
toulousaine s'enrichit de nouvelles pages. Dans l'entre-deux-guerres, et alors que les
deux anciennes associations d'amateurs (la Société photographique de Toulouse et
le Photo-Club toulousain) continuent leurs activités de formation et d'information, un
nouveau groupement à vocation artistique voir le jour et connaît ses premiers succès :
le Cercle photographique des XII. Le métier de photographe évolue également et
les premiers photoreporters commencent à se faire un nom. Parmi eux, se détache
la personnalité de Germaine Chaumel, dont les images, influencées par les courants
modernes de la « nouvelle vision » et la « nouvelle objectivité », témoignent aussi d'un
réalisme poétique annonciateur de la photographie humaniste.
À sa suite, l'immédiate après-guerre voit naître le photographe auquel Toulouse va
durablement s'identifier : Jean Dieuzaide, dit « Yan ». Reprenant les rênes du Cercle
des XII, il s'y entoure de très bons amateurs et d'excellents professionnels qui présentent leurs oeuvres sur les cimaises de nombreux salons nationaux ou internationaux. Soucieux de ne pas quitter sa ville et d'y représenter dignement l'art qu'il pratique, il y suscite la création, en 1974, de la première galerie municipale en France dédiée à la
photographie. C'est une autre histoire qui commencera alors.
Cet ouvrage fait suite à l'Encyclopédie historique de la photographie à Toulouse, 1839-1914.
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