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Ne serait-il pas vain et illusoire de prétendre jalonner, de quelques balises, le cours impavide du temps ? Fleuve ou glacier (plutôt glacier, puisque, dans sa coulée, il charrie tant de jeunes morts indemnes), il nous entraîne et, sans relâche, brise entre ses remous les reflets du souvenir. C’est, cependant, sur cet insaisissable glissement que nous nous obstinons à laisser notre empreinte : aux stries gravées au couteau dans une écorce par Robinson Crusoé, soucieux d’ancrer son île dérivante à même les hauts-fonds de la mémoire, répondent les tirets au crayon grâce auxquels, contre le mur de la cuisine, ma femme consigne la croissance de notre petit garçon... Rien de plus subjectif, je le sais bien, que ces chroniques ! ce qui, sans doute, constitue tout à la fois leurs limites, et le gage de leur authenticité. Que l’étincelle de mise à feu soit la chute d’un empire ou celle d’un arbre, la tragédie d’un peuple ou la mort d’un ami, les convulsions de notre fin de siècle ou telle menace précise sur la beauté qui nous entoure, voilà qui n’entraîne nullement l’obligation d’un traitement hiérarchisé. Au demeurant, tout autant sinon plus que la fracture planétaire, le “banal fait divers” peut servir de révélateur à l’énigme de l’humain. Et puis, quoi que l’on veuille, on finit toujours par se dessiner à travers ce que l’on écrit : écrire, ce n’est pas seulement trahir ses intentions, c’est bel et bien se trahir soi-même ! Aussi, en rassemblant, en vue de leur édition collective, les fragments de ce puzzle dispersé, je vois, peu à peu, se recomposer sur le miroir du temps un instant immobile, un visage que je ne reconnais pas au premier regard mais qui, sans nul doute, est – aussi – le mien.