Isaiah Berlin, né en Lettonie, a dix ans en 1919 lorsqu'il
arrive en Angleterre avec sa famille. Un brillant cursus
le conduit à une chaire de professeur à Oxford. Il publie
ses premiers travaux en 1937 et, depuis lors, seule la
guerre l'a contraint à interrompre la publication d'une
impressionnante série d'articles, d'essais et de conférences,
regroupés dans une dizaine d'ouvrages. Sir Isaiah Berlin - qui
fut de 1974 à 1978 président de la British Academy - est
considéré aujourd'hui comme le représentant le plus éminent
de l'histoire des idées en Occident.
En toutes libertés nous permet de suivre l'itinéraire intellectuel
de ce penseur, inlassable analyste de la science morale, sociale
et politique. Volontiers à contre-courant, il s'intéresse aussi bien
à Machiavel ou à Marx qu'à des penseurs moins connus comme
Vico, Hamann, Herder ou Herzen, à partir desquels il a pu
approfondir ses conceptions de la liberté et du pluralisme. Il aime
Tourgueniev bien davantage que Dostoïevski ; ce qui le passionne
chez Verdi, c'est autant les idées véhiculées par ses opéras que
sa musique. Il est excellent connaisseur de la Renaissance, des
Lumières, du romantisme ou de la Russie du XIXe siècle.
Quant à l'homme - que nous suivons de Petrograd à Oxford,
de Washington à Moscou et de Londres à Jérusalem, il nous
parle de ses amitiés avec Wystan Auden, Stephen Spender, Igor
Stravinski ou Alfred Brendel, nous fait partager l'émotion de
ses rencontres avec Anna Akhmatova, Boris Pasternak ou Chaïm
Weizmann, nous raconte ses entrevues avec Churchill ou Nehru
et évoque ses littéraires ou musicales, son amour pour l'Italie...
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