« Lundi, 19 mai. Retour d’Italie depuis mercredi dernier » : cette note du Journal d’André Gide contient tout ce que nous savions jusqu’ici de ce voyage du printemps 1913, fait en compagnie de ses amis Henri Ghéon, Eugène Rouart et François-Paul Alibert... Mais celui-ci avait conservé un journal de ces quinze jours où il était allé de découvertes émerveillées en émotions sans cesse renouvelées. Et ce texte inédit nous restitue les enchantements du poète dont, l’an dernier, les PUL révélaient les quarante années de sa belle correspondance avec Gide ; on y vit quelques jours dans la familiarité de celui-ci, alors déjà vieil amoureux de l’Italie... Ces pages se lisent comme on relit Stendhal, pour s’enchanter d’un rêve. Sa tendresse, son humour, son goût pour les êtres, sa passion pour l’amour qui passe, une certaine malédiction, tout cela qui constitue le vrai Alibert ne peut se dire simplement. Il faut le lire dans la confidence de ce récit. C’est la part d’infini dont il était secrètement en peine...
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