La question du pouvoir dans les conduites humaines, l'exacerbation de la possessivité jusqu'à la violence la plus destructrice, sont une source permanente de préoccupations ; pourtant le sujet est délaissé par la théorie psychanalytique. Freud avait introduit la notion de «pulsion d'emprise» qui promettait d'en rendre compte mais qui n'a pas donné tous les développements auxquels Il l'avait promise, et il l'a lui-même abandonnée. Rendre compte des forces d'emprise s'avère cependant essentiel pour la théorie psychanalytique.
Mais peut-on séparer pouvoir et sexualité ? La pulsion, véhicule psychique de la sexualité, peut-elle s'envisager indépendamment de ce qui la met en œuvre par rapport aux autres individus ?
L'analyse des conduites d'emprise oblige à réinterroger la notion même de pulsion et à en proposer un modèle nouveau. Née dans l'histoire des premières relations, la pulsion se forme de la combinaison de deux courants d'investissements «en emprise» et «en satisfaction», lesquels conduisent une charge libidinale qui varie selon les moments et l'état fonctionnel du psychisme ; le déséquilibre entre ces forces qui composent la pulsion entraîne la défaite de l'esprit.
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