On a beau déconstruire le genre, libérer la parole féminine, condamner les abus misogynes, un combat reste voué à l'échec : sous le regard éberlué de leurs contemporaines, les hommes continuent inlassablement de se chamailler pour savoir qui a la plus grosse. Une lutte de cour de récré délétère en ce qu'elle ruine les efforts des bonnes âmes pour construire un monde libéré du diktat de la virilité.
Observatrice avisée de nos sexualités, Octavie Delvaux se propose de remonter aux sources historiques de ce phénomène, des sexes minuscules des statues grecques aux pénis démesurés des films X. Mais aussi d'explorer les doutes et complexes de ses contemporain.es à travers une série de témoignages édifiants. Avec une théorie simple : plus les hommes s'enorgueillissent d'avoir un gros pénis, moins ils pensent au plaisir de leur partenaire. Un petit sexe au contraire, dès lors qu'il est accepté et bien vécu, favorise le dialogue, la relation à l'autre, l'originalité, la recherche d'un plaisir différent. Un état d'esprit vers lequel tout homme devrait tendre, plaide Octavie Delvaux.
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