Voici le destin méconnu d'Élisabeth de Hesse Darmstadt (1864-1918), soeur de l'épouse du dernier tsar de Russie Nicolas II.
D'une radieuse beauté d'âme et de corps, née dans une ville allemande chère à Goethe mais anglaise d'éducation et de goût, Elisabeth est la petite fille de la reine Victoria. Rejetant les avances du futur Guillaume II, elle épouse l'oncle du tsar le grand-duc Serge, vice-roi de Moscou et figure emblématique de la lutte contre la subversion terroriste. Fervente orthodoxe, amie des pauvres et artisan du renouveau de l'art russe, elle renonce à la cour après l'assassinat de son époux en 1905 popularisé par Les Justes de Camus.
Comme son aïeule médiévale sainte Élisabeth de Thuringe, la grande-duchesse se consacre aux miséreux, fonde un monastère et construit des hôpitaux. Inspirée par les diaconesses antiques et les premières ursulines italiennes, elle rédige une règle qui renouvelle aujourd'hui la Russie post-soviétique. Guidée par les grands moines de son temps, Elisabeth participe à la conjuration contre Raspoutine et connaît les tribulations de la Révolution bolchevique.
Jetée vivante en 1918 dans un puits de mine sibérien, son sort rappelle celui de Madame Élisabeth, soeur du roi Louis XVI. L'Armée blanche retrouve ses restes qui reposent depuis 1921 à Jérusalem.
Elle est canonisée en 1981.
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