Écritures algériennes
La règle du genre
Cet essai interroge des écritures d'écrivains et d'écrivaines d'Algérie ou simplement habitées par l'Algérie, sous l'angle du genre, en cherchant à déceler du féminin ou du masculin à l'oeuvre et à faire apparaître concrètement dans les textes la combinaison inévitable du sexe et du genre. Il s'agit moins cependant de confirmer ou de mettre en doute l'existence d'une écriture féminine et d'une écriture masculine que d'intégrer dans l'approche de la littérature une lecture genrée des textes.
Outre l'homogénéité des choix de lecture, on a tenu à construire un ensemble d'illustrations prises dans un même contexte algérien sur l'ensemble du XXe siècle. Ce sont huit figures très représentatives des écritures de ce pays, toutes identités et tous sexes confondus, qui nous accompagnent au cours d'un vagabondage littéraire dépaysant et qui inspirent ces quelques notes et réflexions sur le genre de l'écriture et surtout sur celui de la lecture : Isabelle Eberhardt (1877-1904), Albert Camus (1913-1960), Kateb Yacine (1929-1989), Leïla Sebbar (1940), Rachid Mimouni (1945-1995), Rabah Belamri (1946-1995), Malika Mokeddem (1949) et Maïssa Bey (1950).
Christiane Chaulet Achour est professeure de littérature comparée et francophone à l'université de Cergy-Pontoise. Elle a publié de nombreuses études sur la question du féminin/masculin dans l'écriture. En 1998, elle publiait, Noûn, Algériennes dans l'écriture (Biarritz, Atlantica) ; elle a co-dirigé avec Françoise Moulin-Civil, en 2010, Le féminin des écrivaines-Sud et périphéries (Amiens, Encrage édition). Voir son site : http/www.christianeachour.net.
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