Les études que l'on va - peut-être - lire ont été rédigées entre deux victoires, l'une consacrant la défaite de l'Allemagne, l'autre celle du Japon, et aussi après Hiroshima, à l'aube de l'ère nucléaire. Elles forment deux ensembles bien distincts : l'un traitant des bouleversements consécutifs à l'après-guerre, l'autre analysant un assaut nocturne contre le IIIe Reich, la stratégie offensive de la Royal Air Force et les stratagèmes de la défense utilisés par la Luftwaffe aux abois. En somme deux évocations de la réalité, l'une s'efforçant d'exposer des idées, l'autre décrivant une gigantesque machine de guerre en action.
Les textes formant la première partie de cet opuscule ont été publiés par le mensuel La France Libre dont André Labarthe était le directeur et Raymond Aron le secrétaire de la rédaction. Pour les exilés temporaires que nous étions, cette revue était un lien avec la patrie occupée par l'ennemi. A ses sommaires figuraient des noms prestigieux : Bernanos, Roger Caillois, Albert Cohen, Aragon, Edmond Roblès, Paul Eluard, Marcel Arland et nous pensions, Jules Roy et moi, que c'était un rare privilège que d'y être publié.
Les articles qui figurent dans les pages suivantes avaient été précédés de bien d'autres, publiés sans signature.... l'obligation de réserve. En revanche, au printemps 1945, affecté à l'état-major des Forces Aériennes Françaises Libres, j'obtins du colonel Coustey, chef d'état-major, la permission de signer mes écrits. C'est pourquoi ne sont rassemblés ici que des textes postérieurs à l'arrêt des hostilités en Europe. L'un d'eux, non signé afin d'éviter deux mêmes signatures dans un seul numéro de la revue, celui du 15 septembre 1945, commente Hiroshima et Nagasaki (août 1945).
La seconde partie de ce petit ouvrage décrit une nuit de bombardements stratégiques de l'Allemagne.
P. M. Gallois
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