Écrits 1890-1951
Arnold Schönberg (1874-1951) n'a jamais cessé d'écrire tout au long de sa vie, depuis ses poèmes de jeunesse jusqu'aux Psaumes de la fin : pièces de théâtre, livrets mis ou non en musique, fictions, aphorismes, écrits intimes, essais sur la musique, sur l'interprétation, sur la politique ou sur la religion, analyses musicales, remarques sur ses contemporains, sur la peinture et la littérature, sur les progrès technologiques, etc. Beaucoup de ces textes sont restés inédits.
Cette édition, la plus complète à ce jour, réunit un vaste ensemble d'écrits présentés sous forme chronologique, comme s'il s'agissait des pages d'un Journal. Ils dessinent le portrait d'un compositeur qui se voulait aussi écrivain. Deux motifs principaux les traversent : l'artiste doit exprimer sa personnalité sans se soucier de la manière dont ses oeuvres seront reçues ; l'évolution musicale a sa logique propre et il n'est pas possible d'y échapper. Le saut hors de la tonalité, puis la « méthode de composition avec douze sons » se justifient à travers ces axiomes.
Pour Schönberg, forme et contenu, réflexion et intuition, lucidité et logique inconsciente sont indissociables d'une même philosophie de la création. Aussi ses textes sont-ils complémentaires de son activité de compositeur, et non un simple appendice. Ceux consacrés à la musique - la sienne comme celle de ses prédécesseurs - témoignent d'une approche novatrice que l'on peut qualifier de structuraliste. Ceux liés à la question juive font preuve d'une perception lucide de la tragédie à venir. Il se montre à la fois perspicace et plein d'humour, alternant la défense de son intégrité avec des attaques virulentes contre ses détracteurs.
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