Né au Bénin, José Pliya a connu une enfance « vagabonde » au gré des pérégrinations d'un père coopérant français au Togo, au Niger, et dans quelques autres pays. Ce n'est qu'à l'adolescence que sa famille se sédentarise et qu'il fait véritablement connaissance avec son pays d'origine.
Pourtant, dès son entrée à l'université, il reprendra volontairement cette « errance », d'abord en France pour ses études, puis en Guinée Equatoriale, au Cameroun, en Dominique, en Martinique et, depuis 2005, en Guadeloupe.
Passionné de littérature et de théâtre, il renoncera rapidement à devenir acteur pour se consacrer essentiellement à l'écriture dramatique, puis à la gestion de productions et d'institutions, avant de s'essayer assez récemment à la mise en scène.
C'est de tout cela que parle, dans cet entretien, l'auteur de théâtre consacré (prix du jeune théâtre 2003 de l'Académie Française pour l'ensemble de son oeuvre), le fondateur de l'association Etc-Caraïbe destinée à promouvoir les écritures théâtrales de cette partie du monde, et l'actuel directeur général de l'Artchipel, Scène Nationale de la Guadeloupe.
Mais il aborde aussi, sans tabou, ses rapports complexes à un père... « encombrant » : référence aujourd'hui encore dans divers domaines au Bénin, autoritaire et permissif, rigoriste et humaniste. Une relation au père qui se retrouve en filigrane dans son oeuvre théâtrale.
Sincère et profonde, cette conversation informelle dévoile la figure d'un citoyen du monde qui fait partie d'une génération d'artisans culturels pour qui le mot « frontières » n'a plus vraiment de sens.
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