Aujourd'hui, la question de l'immigration apparaît indissociable de la problématique de l'exclusion sociale et de la question territoriale. L'enlisement des territoires ethnicisés de la ville suscite depuis quelques années l'inquiétude du gouvernement et l'intérêt des chercheurs. A l'école, ces questions se posent avec d'autant plus d'acuité qu'elle est le lieu privilégié d'expression de ces difficultés et de l'affirmation identitaire des élèves d'origine étrangère. Comment expliquer les tensions qui caractérisent les rapports actuels entre l'école, les territoires et les identités ?
A partir d'une analyse croisée des politiques publiques d'intégration, d'aménagement du territoire et de lutte contre l'exclusion sociale, cet ouvrage propose de rechercher dans la genèse de ces politiques publiques et dans la construction publique des problèmes sociaux les éléments de réponse à cette question. Illustrant les nouvelles formes d'action publique, les politiques de l'éducation et de la ville montrent les ambivalences du renvoi de la gestion des tensions interethniques aux territoires, c'est-à-dire aux espaces politiques décentralisés et aux territoires déconcentrés, mais aussi aux territoires de gestion nés de la politique de zonage que sont les ZEP et les quartiers.
Quelle est la validité de la catégorie territoriale dans le traitement public de l'intégration des populations étrangères ? Comment sont gérées les relations interethniques au niveau local ? Quels sont les effets de la discrimination positive territoriale sur l'intégration des populations ? En étudiant les modalités de l'intervention publique ainsi que leurs effets, ce livre apporte une contribution à l'analyse des transformations de l'action publique face à la complexification sociale, à travers l'exemple des politiques d'éducation et de la ville, mises au défi de l'ethnicité.
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