École et démocratie en Italie : de l'unité à la fin du XXème siècle
La conquête du droit à l'instruction n'a été facile dans aucun pays du monde. En Italie, comme ailleurs, elle a suivi une voie pleine des flux et reflux de l'histoire (les « corsi e rincorsi » selon la belle métaphore d'un vieux collègue de Francesco Susi), les élites défendant leurs privilèges et l'Église ses monopoles. Qu'un ouvrier ou un paysan ait besoin d'instruction n'avait rien d'évident pour les propriétaires fonciers ou les patrons du XIXème siècle. Francesco Susi, fort de son érudition de chercheur et de militant de l'éducation permanente, nous retrace, avec concision et précision, l'histoire de la voie italienne du droit à l'instruction. Le lecteur français fera volontiers la comparaison avec la voie de notre pays, si bien jalonnée par les travaux d'Antoine Prost ou de Roger Chartier.
L'occasion nous est [ici] offerte de bénéficier de l'ailleurs et, par conséquent, de définir des comparaisons éducatives qui viendront s'ancrer dans (et enrichir) notre propre système d'éducation. De même que, chez Kant, le changement ne se comprend que s'il s'articule avec une permanence, de même une éducation, aujourd'hui, n'existe qu'en fonction de toutes les autres qui existent à travers la planète. C'est pourquoi, au sens rigoureux du terme, l'éducation comparée constitue dorénavant l'éducation tout court, qui ne prend sens qu'à un moment donné dans un endroit donné et qui ne se cultive qu'en relations séminales avec des sources homologues présentes dans le monde entier.
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