Le changement représente aujourd'hui à la fois un constat et une valeur. Ainsi, comme toutes les sphères sociales, l'école est tenue de «s'adapter», de «s'actualiser», de se «moderniser»... tout en étant l'objet de multiples commentaires, scientifiques, journalistiques, politiques...
Réflexion et transformation constituent un trait marquant de notre société.
Mais cette centration sur le présent (et l'avenir) fait obstacle à une mise en perspective historique. Plus précisément, les sciences sociales ont largement abandonné de penser, ensemble, le passé et le présent. Les ressources scientifiques manquent pour comprendre le changement depuis qu'une relation-partition s'est établie, selon laquelle l'histoire a pour fonction d'exhumer un temps disparu et la sociologie a pour charge d'interpréter l'actualité.
Bien des questions restent, ainsi, en suspens. Avec quels concepts décrire les transformations contemporaines? Y a-t-il continuité, discontinuité ou rupture avec le passé? Comment expliquer le changement scolaire? Faut-il privilégier une seule explication ou convient-il d'associer toutes les explications disponibles?
Ce livre, d'une part, conduit une réflexion sur ces problèmes qui divisent depuis longtemps les sciences sociales et, d'autre part, propose une lecture de l'histoire scolaire selon une combinaison des différents apports scientifiques.
Le changement est abordé selon trois thèmes distincts: l'orientation scolaire, la culture du secondaire et une discipline scolaire.
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