Les résultats des enquêtes internationales sur les acquis scolaires des élèves révèlent que, depuis une dizaine d’années, les filles font preuve de meilleures performances globales – un écart qui se creuse encore lorsqu’on s’intéresse à l’expression de la motivation ou des projets professionnels.
Pourtant, l’autocensure féminine perdure à l’entrée des filières prestigieuses, notamment dans les études scientifiques, et les garçons montrent davantage de facilité à transformer leur capital scolaire en ressources professionnelles, au moment de l’insertion comme en cours de carrière.
Les auteurs de cet ouvrage actualisent, approfondissent et renouvellent le débat sur la sur-réussite féminine à partir de trois questionnements clairement délimités :
– dans quelle mesure certaines trajectoires académiques laissent entrevoir un phénomène d’autosélection, mais aussi de déperdition proprement institutionnelle des filles ?
– en quoi les stéréotypes féminins dans l’espace scolaire régulent aussi les interactions des filles entre elles et avec les professionnels de l’enseignement ?
– que révèle la place des femmes dans l’institution scolaire sur leurs trajectoires professionnelles, et à quelle légitimité sociale répond l’activité éducative lorsqu’on lui assigne une main-d’oeuvre massivement féminine ?
Au final, les contributions de ce volume montrent l’intérêt de poursuivre, développer et affiner les analyses sur les rapports sociaux de sexe dans la sphère éducative. Il nous appartient de prendre conscience de leurs effets.
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