Nous approchons du brûlant cratère. - Du chaudron. - La
caldera. Ah ! l'air vient à manquer... Le gaz est suffoquant. Les
narines ulcérées. Sous les bombes volantes et sifflantes, - dans
le brouillard le plus épais, j'avance au risque de disparaître. Tel est
le chemin vers l'inconnaissable. La poésie est dans cette tentative
d'approche, - au seuil de l'invisible. De l'infinie approche de
ce qui est, pour le dire avec Ossip Mandelstam. Mais osciller
au bord de la fournaise, du magma, - cela suffit-il donc ? Tout
semble s'effacer derrière nous. Devant nous, rien que la nuit noire.
De l'indéterminé, - les figures nouvelles ne se distinguent point
encore. Nous cheminons dans le brouillard. - Le brouillard de la
nuit des temps.
Serge Venturini
Paris, octobre 2012.
Tel est le douzième opus de Serge Venturini, l'Outrepassant, poète-philosophe
et traducteur, passeur de cultures et défricheur du
transvisible. La poésie libératrice de ce poète acerbe et libertaire,
de plus en plus oriental, s'affirme comme le cheminement
empédocléen de l'homme-volcan, en lutte contre la survie, contre
la barbarie et l'oppression. Un combat sur des chemins de crête,
contre l'inhumain qui chaque jour gagne du terrain, au temps des
hommes devenus machines, pour voir enfin surgir autre chose.
Ce livre a été écrit entre Éclats d'une poétique de l'inaccompli
(Livre V) et Éclats d'une poétique des métamorphoses (Livre
VII). Une note de lecture du poète-philosophe Philippe Tancelin,
professeur des universités et directeur du CICEP, a été incluse en
fin d'opus.
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