Echographie du Coude
Nous espérons, qu'après la lecture de ce livre, vous serez d'accord avec nous pour affirmer que l'échographie du coude est difficile mais peut être d'une grande aide dans bon nombre de pathologies douloureuses. Comme pour le genou, au niveau du coude, l'analyse échographique peut se limiter à l'étude comparative d'un des versants de cette articulation mais pour que cette étude soit efficace, certains impératifs doivent absolument être respectés et en particulier la position du coude lors de l'examen. Ainsi, pour pouvoir dissocier les tendons épicondyliens et préciser exactement la topographie de l'atteinte et la zone à traiter, il est nécessaire de positionner les coudes en flexion à 90° et en supination. De même, pour étudier plus facilement un tendon bicipital, l'extension et la supination sont importantes mais l'abord médial, coude fléchi, est très performant en particulier pour différencier les deux faisceaux de ce tendon distal.
L'analyse articulaire est limitée en échographie mais la recherche d'un épanchement, signe indirect aspécifique mais précieux, est indispensable quel que soit la topographie douloureuse.
En antérieur, c'est la pathologie bicipitale qui est la plus fréquente ; son étude est difficile car le tendon est incurvé mais aussi car beaucoup de lésions bicipitales entraînent principalement des douleurs de la face palmaire de l'avant-bras et que cette pathologie est souvent méconnue cliniquement.
En latéral, la pathologie des épicondyliens prédomine mais l'échographie peut préciser quel est le tendon atteint et c'est le véritable challenge de l'étude de cette face car cette précision peut influencer la thérapeutique. Le plan ligamentaire mais aussi la branche motrice du nerf radial, source de fausses épicondylalgies latérales, doivent aussi être analysés au niveau de cette face.
En médial, l'étude des épicondyliens prédomine également et, comme en latéral, le premier but de l'échographie est de détailler l'anatomie précise des zones d'insertion. Le plan ligamentaire est également très important à analyser, en particulier pour ne pas laisser passer une lésion séquellaire susceptible d'être à l'origine d'une laxité et d'un conflit.
Le nerf ulnaire doit être étudié à la fois en cas de douleur postérieure et de douleur médiale. La spécificité dynamique de l'échographie est très importante pour son analyse, en particulier pour dépister une mobilisation anormale mais aussi le siège d'un conflit par la technique de l'ascenseur.
Lors de l'étude postérieure, deux autres éléments sont le siège de lésions fréquentes : le tendon du triceps et les tissus sous-cutanés au sein duquel de multiples hygromas peuvent se développer.
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