À la recherche d'une explication sur le sens et la dynamique d'une élection, les
acteurs, les commentateurs et les analystes de la vie politique cherchent à comprendre
les causes et les conséquences de celle-ci. L'analyse des résultats est souvent
réduite à l'examen des transferts de voix d'un parti à l'autre, à la répartition
en sièges de la nouvelle assemblée, ainsi qu'aux causes supposées de ces changements
: les actions de tel ou tel parti durant la législature écoulée, des faits de
la campagne électorale, etc. L'analyse est souvent restreinte à l'interprétation de
l'élection par rapport à l'election précédente.
Pourtant, ce type d'analyse doit porter sur le long terme. Les chercheurs américains
l'ont bien compris et leurs différents travaux les ont amenés à utiliser les
différentes dimensions de la vie politique pour comprendre la signification des évolutions
électorales. La «théorie des réalignements» a pour particularité d'associer
plusieurs aspects de la vie politique en vue de l'interprétation des élections en analysant
les changements liés au système de partis, les enjeux qui ont créé le changement
électoral et les conséquences de ce mouvement électoral sur les coalitions et
sur les politiques publiques. C'est en prenant en compte ces différents paramètres
que cette théorie a permis de prendre la véritable mesure de l'importance d'une
élection dans l'histoire politique d'un pays.
Cet ouvrage étudie toutes les élections législatives en Belgique depuis 1945 en incluant
les informations les plus récentes sur les dernières élections. Du point de vue
pratique, ce type d'analyse permet de dégager, avec un certain recul, le véritable
sens des résultats électoraux pour tout un chacun et en particulier pour les élites
politiques auxquelles il offre un des éléments essentiels pour (re)définir leur stratégie
politique et communicationnelle.
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