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Ces contes proviennent des monarchies wolof (Jolof, Waalo, Kajor,
Baol) qui régnèrent au Sénégal du XIIIe jusqu'au début du XXe siècle.
On peut diviser ce long temps en trois périodes. Nos contes renvoient
donc à telle ou telle période, selon son éthique et sa vision du monde.
Le système lamanal : les lamanats étaient des communautés
sédentaires constituées par des lignages ou des clans. Leur organisation
tournait autour de la terre, de la famille et du sacré. À la tête de chaque
groupe, se trouvait un lamane, patriarche qui répartissait les terres,
percevait les redevances et assurait la fertilité par des offrandes aux
divinités ancestrales.
L'ère ceddo (tieddo) : à partir du XVIe siècle, le Kajoor, le Waalo et
le Baol commencent à sortir du giron du Jolof pour devenir des entités
autonomes régies par des monarques. Dans ce contexte d'amplification
de poussée almoravide, de razzia, de la traite négrière, «le pouvoir était
au bout du fusil» (Mao Tse Toung). «Plier le genou devant le prêtre et
le prophète apparaît vil et indigne au guerrier et à l'aristocratie» (Max
Weber).
L'islamisation : du XVIIe au XIXe siècle, la traite négrière déstabilise
en profondeur les sociétés sénégambiennes. L'islam présent dans cette
région de l'Afrique (Tekrour) depuis le Xe siècle va prendre de plus en
plus d'importance dans la défense des populations face aux négriers. Le
projet maraboutique visa la restauration des valeurs morales et sociales.
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