La table ronde
À l'instar de Marie-Madeleine, la putain des Évangiles, le « joli monde » n'est en odeur de sainteté que dans les textes. Sacrés comme profanes, eux seuls lui rendent grâce - ou, à tout le moins, célèbrent son langage.
Historienne de la littérature et linguiste affranchie des conventions, Claudine Brécourt-Villars « scandalise » depuis près de quarante ans : ses projets d'étude sont autant de projectiles à l'encontre du sens commun, ses publications autant de pierres d'un ensemble hétérodoxe.
Miel pour les uns, fiel pour les autres, ce glossaire relève des vocables ignorés ou déclassés par la plupart des dictionnaires, révèle des définitions heureusement transgressées. De François Villon à Virginie Despentes et d'Apollinaire à Zola, il atteste
que des mots de l'ombre enluminent les Lettres françaises depuis toujours.
En un temps où le discours féministe emprunte à celui des ligues de vertu, pareil précis pornographique a valeur de manifeste. Il postule à dessein que langues de pute et d'académicien sont équivalentes, et revendique à juste titre (sic) que... du couvent au bordel, c'est du pareil au même !
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