Du bonimenteur à la voix-over propose une réflexion historique et théorique sur la place et la fonction conférées à la voix, manifestation sonore foncièrement humaine, au sein du médium machinique qu'est le cinématographe.
En s'interrogeant d'abord sur l'accompagnement verbal qu'offrait un locuteur live (le « bonimenteur ») à l'époque du cinéma des premiers temps, cet ouvrage rend compte des spécificités de l'oralité du cinéma parlé, puis confronte la médiation qui s'opère au sein de ce dispositif aux principes de la voix enregistrée, notamment en ce qui concerne le cas emblématique de la voix-over, étudiée ici dans ses implications narratologiques et énonciatives. Ainsi se dessinent deux grands axes qui permettent de renouveler la compréhension des phénomènes vocaux au cinéma en associant la prise en compte du texte (approche sémiologique) et du contexte (approche historique).
À travers l'examen de la voix-over et des discours qui lui ont été consacrés, l'auteur élabore un modèle inédit de l'énonciation au cinéma qui intègre la question de la matérialité de la voix et de son enregistrement. Par ailleurs, en abordant de façon systématique les modes de synchronisation et les relations sémantiques qui s'instaurent entre les mots et les images, il conçoit des instruments pour l'analyse filmique qu'il applique à certaines oeuvres singulières du point de vue du régime vocal, telles que Le Roman d'un tricheur (Guitry), La Fiancée de Frankenstein (Whale), Lola Montès (Ophuls) ou Hiroshima mon amour (Resnais).
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