Qui tient le balai à la maison ? Le ménage est tout sauf une simple affaire domestique. Il exprime en concentré les inégalités sociales les plus profondes qui ont trait aux relations entre hommes et femmes, au rapport à l'emploi selon les classes sociales et au sort réservé à bon nombre d'immigré-e-s.
Le moindre paradoxe n'est pas de voir les pouvoirs publics consolider ces inégalités en soutenant les services privés à la personne. Au nom de la promotion professionnelle des femmes (aisées) et de l'emploi des femmes déqualifiées n'assisterait-on pas à un retour de la domesticité, en France, au XXIe siècle ?
Au terme de leur enquête sur les ressorts sociaux, économiques et politiques de ce qui reste encore aujourd'hui « un sale boulot », les auteurs proposent une alternative émancipatrice : elle milite pour une autre répartition des temps alloués au travail et à la vie privée et pour une révolution intime, qui forcerait les hommes à prendre leur part du fardeau domestique et à se satisfaire d'affaires à peine moins bien rangées. La longue marche vers l'égalité vaut bien quelques faux plis.
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