Au terme de onze années à la direction du Parti
socialiste, François Hollande a décidé de se livrer à
un salutaire «droit d'inventaires» sans complaisance
ni faiblesse.
Au fil de ses entretiens avec Pierre Favier, il porte un regard
lucide sur la gauche au pouvoir comme dans l'opposition, et
sur la période 1997-2002, celle du gouvernement Jospin, où les
socialistes ont eu pour la dernière fois des responsabilités au
sommet de l'État, afin d'en tirer les leçons pour l'avenir.
Avec le recul, François Hollande revient sur la terrible défaite
de Lionel Jospin en 2002, sur le séisme politique qui suivit,
sur le redressement des socialistes de 2004 comme sur la
candidature et l'échec de Ségolène Royal en 2007.
Défenseur d'un «réformisme de gauche», il s'appuie pour
ce faire sur des expériences en France et à l'étranger qui autorisent
la social-démocratie à affirmer ses valeurs et ses solutions
dans le contexte de la crise du système libéral.
Ce «droit d'inventaires», qu'il s'applique d'abord à lui-même,
se poursuit avec le calamiteux congrès de Reims et un premier
bilan de l'action de Nicolas Sarkozy. Et c'est à un devoir de
pugnacité, de crédibilité et d'unité qu'il appelle les socialistes
dans la perspective de la présidentielle de 2012.
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