Dans Double exil, Yannis Kiourtsakis - comme son frère
dont le destin tragique est au centre de son premier roman
Le Dicôlon - quitte la Grèce pour venir étudier « en Europe ».
Il choisit Paris et la faculté de droit ; il y rencontre une
Française, Gisèle, qui deviendra sa femme. Le roman
les accompagne à travers les années sombres de la dictature
des colonels (1967-1974), puis aux premiers temps du retour
à la démocratie.
Si l'exil est double, pour le héros de ce livre, c'est qu'il se
découvre deux patries (la France et la Grèce) sans appartenir
pleinement à l'une ni à l'autre, en même temps qu'il se sent
étranger à son époque. Mais l'écriture opère chez le romancier
une métamorphose qui, pour finir, fera de lui un écrivain
grec, trouvant dans la culture populaire de son pays un
moyen de se comprendre. La quête d'identité qui forme le fil
conducteur de cette magistrale autobiographie aboutit alors
à ce constat : « Il faut que nous apprenions un jour à dire
nous-les-autres, puisque les autres ne cessent de nous habiter
et de nous transformer. »
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