Voici le formidable témoignage de Louis Veuillot sur son ami
Juan Donoso Cortès, écrivain et homme politique espagnol.
La piété de Donoso Cortès n'a fait que grandir et se
fortifier jusqu'au dernier jour de sa vie. Il raisonnait sa
foi comme un homme de génie, il la pratiquait comme
un enfant, sans emphase, sans respect humain*, sans
l'ombre d'une hésitation devant les commandements
de Dieu et de l'Église, sans l'ombre d'un doute envers
leurs promesses.
Celui-là seul sait, disait-il, qui croit ;
et celui-là seul est grand qui s'humilie.
Cette foi parfaite parut de la manière la plus touchante et la
plus édifiante durant sa maladie ; il parlait, il priait, il souffrait en
parfait chrétien.
(...) Personne, en Espagne ni ailleurs, ne se lèvera pour infirmer
le beau témoignage qu'il se rendit à lui-même, en plein Parlement,
dans l'impérissable discours du 4 janvier 1849 : «Lorsqu'arrivera
le terme de mes jours, je n'emporterai pas avec moi le remords
d'avoir laissé sans défense la société barbarement attaquée, ni
l'amère et insupportable douleur d'avoir jamais fait aucun mal
à un seul homme».
Louis Veuillot
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