Dans la société contemporaine, les discours prenant appui sur les noms de personnes sont omniprésents. Bien souvent, ils font du nom une clé de lecture pour classer l'individu dans un groupe ethnolinguistique, mais aussi dans un groupe religieux ou même dans une classe sociale. Notre système onomastique est néanmoins polysémique. puisque notre nom de famille nous attaché aussi à notre pat enté et que les effets de mode déterminent assez nettement le choix de nos prénoms.
Au haut Moyen Âge, à une époque où les gens ne portaient qu'un seul nom, une telle polysémie était-elle possible ? C'est le problème qu'entend résoudre cet ouvrage, en s'intéressant aux multiples identités auxquelles les anthroponymes peuvent rattacher les individus qui composent le royaume anglo-saxon, entre son unification au milieu du Xe siècle et la conquête normande en 1066.
À rebours d'une tradition anglo-saxonne qui tendait à réduire l'attention des linguistes, généralement pour comprendre l'impact du phénomène viking, l'auteur s'attache à écrire l'histoire sociale du royaume insulaire, en empruntant aux méthodes de l'anthropologie, de l'histoire quantitative et de l'histoire des représentations. En s'appuyant sur une documentation extrêmement variée et presque exhaustive, il montre l'ambiguïté des noms et la fluidité des usages sociaux, à mi-chemin entre enjeux individuels et structurations des groupes auxquels les habitants de l'Angleterre médiévale appartenaient.
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