Pierre Leroux voit l'art et la société en connexion totale. Sa pensée est une sorte de religion de la société. Dès 1832, il écrit : « Nous croyons à la nécessité d'une nouvelle synthèse générale de la connaissance humaine ; nous croyons que c'est le travail que la société accomplit aujourd'hui par la politique, par la science et par l'art, sans en avoir encore clairement conscience, que c'est là le but caché de toutes les douleurs de notre époque, et que ce sera le remède à toutes ces douleurs de notre époque ; et en même temps nous ne croyons pas à la restauration de l'ancienne synthèse, aujourd'hui ruinée, qui fut le christianisme. Nous en sommes profondément convaincus, tous les maux de notre époque s'apaiseront quand une direction générale aura été Imprimée à toute la connaissance humaine. Mais si une direction générale ne lui est pas donnée, ... vraiment voulez-vous qu'il n'y ait pas anarchie et douleur ? » (De la philosophie et du Christianisme, « Revue encyclopédique », août 1832).
Pierre Leroux perçoit qu'il vit une époque de grande rénovation, dont il cherche un sens unitaire. Il parle en effet de Religion de l'Humanité, se fondant sur l'unité de l'expérience humaine.
C'est une sorte de religion comparée, à une époque où l'Europe et la France commencent à connaître les premiers essais de vitesse - chemins de fer et bateaux à vapeur -, et où s'affirme une industrialisation galopante, avec les nouveaux problèmes du prolétariat.
La philosophie de Pierre Leroux est le résultat d'une longue histoire, qui part de la pensée grecque jusqu'au Romantisme français et européen.
Ce sens de l'histoire et du progrès permet à Pierre Leroux d'inventer le principe fondamental de solidarité, l'une des clefs de la politique du XXIe siècle, sur la lignée du Christianisme.
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