Dire le silence présente l'évolution des discours sur la langue en Acadie de 1867 à 1970 en analysant, d'une part, des textes parus dans les deux principaux journaux publiés en Acadie pendant cette période - Le Moniteur acadien et L'Évangéline - et, d'autre part, des entretiens menés auprès de cinq cents francophones des provinces maritimes. L'objectif est de retracer les sources de l'insécurité linguistique, très présente en Acadie, et de proposer une archéologie du silence acadien - la peur de se dire.
L'ouvrage s'interroge sur les critères qui servent à délimiter les catégories francophones, vrais francophones, non francophones et les idéologies sociales et surtout politiques qui les sous-tendent. C'est aussi à partir de son propre parcours personnel et professionnel que l'autrice prend acte de la mémoire collective qui l'a forgée, mémoire qui se révèle à même les discours des périodes retenues. Ces discours ont façonné les manières d'agir et de penser des francophones vivant en périphérie, et contribué à l'établissement de catégories sociales liées à des phénomènes d'inclusion et d'exclusion. L'étude fait ressortir les éléments, tels que l'accent et le vocabulaire, qui permettent de définir celles et ceux qui sont considérées comme des locutrices et des locuteurs légitimes et celles et ceux qui ne le sont pas.
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